17.07.12

Quimiac

Une journée à Paris, je prends le temps de faire le nombre incalculable de choses à faire avant le départ.
Je me sens complètement déconnectée de cette ville, de ce moment. Je suis déjà un peu là-bas, dans des rues peuplées aux couleurs criardes et aux odeurs piquantes. En même temps, une part de moi s'accroche à cette terre. Je ne m'arrache pas totalement aux paysages, aux odeurs, au regards que j'aime tant. C'est une tristesse profonde qui accompagne mes gestes et qui se lit dans mes yeux aujourd'hui. Ce matin, les nuages s'effilochaient à l'arrière du train. Les wagons transperçaient doucement ces nimbes de coton en s'éloignant des bords de mer. C'était doux et terriblement mélancolique. Le sommeil a anesthésié provisoirement mes émotions.




Quelques mots de Bhale Bacce, fidèles au moment présent...

" Les êtres et les sentiments trépassent et laissent un goût amer
Souvent seul on se retrouve face à l'impasse de notre propre existence
(...)
Voilà le genre de méditation paralysante

Qui rend les bons moments plus forts et la mélancolie omniprésente

C'est dans ces heures sombres que mes mots me soutiennent

Je leur confie mes démons, mes joies, mes peines
Puisse la feuille ne jamais me trahir
Puisse mon inspiration ne jamais se tarir
Puisse-t-elle toujours se nourrir de ces choses qui n'font pas rire
Conscient qu'il y a pire, pardon à ceux qui souffrent vraiment
A côté mes tourments s'offrent le luxe d'un soupir et tant pis si ça vous fait sourire
Les soirs où j'ai le cafard par manque de perspective
Personne n'est là pour me dire que mes angoisses sont relatives
. "

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