"Au Mexique, si tu ne parles pas aux gens, t'es foutu. Moi je passe mes journées dans la rue. Je vais voir les gens, j'ai du bagou, je les attire, ils m'écoutent. Je leur parle un peu, les fais rire. Puis je leur propose ce que je vends et ils achètent. Je leur dis "Donne moi ce que tu veux. Un peso, un abrazzo, nada..." Là ca fait trois heures que je travaille, je me suis fait 400 pesos ! C'est pas mal hein ! Après on va aller bouffer avec les copains. Ici c'est pareil, si tu manges pas dans la rue, tu vis pas à Mexico. Moi je connais tout, du monument de la revolucion au Zocalo. Je connais tous les types qui te vendent ce que tu peux vendre dans la rue. Au début c'est difficile, tu connais pas. Mais tu demandes, et puis après tu connais tout le monde. Si tu viens vendre avec moi, on va faire un tabac. Ca va bien marcher avec tes yeux bleus et ton sourire. Tu verras, c'est facile. Il suffit de parler aux gens et tu peux vivre. "
Alexandre, nom inconnu, âge inconnu. Vit au Mexique depuis ses seize ans. La peau claire, café au lait, et les yeux verts. Mais son regard est d'ici, dans toute sa dureté et sa séduction. Avec un eclat naïf qui subsiste au fond de ses pupilles. Parti comme il est venu, dans un tourbillon d'energie, je n'ai pu retenir que ses mots.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire