Dans une cantina, des vigiles sont venus me chercher jusqu'à l'intérieur des toilettes, c'était ceux des hommes. "No se puede" m'a dit le premier. Le second a ajouté : "Y es peligroso para ti". J'ai poussé la porte des les toilettes pour femmes, deux jeunes filles s'embrassaient, appuyées sur le lavabo. Sourires, elles sortent. Je rentre. Même lieu, même heure. Seul un mur de béton sépare ces deux mondes.
Au sortir de la cantina, traverser la rue. Des hommes en pantalons moulants. Certains aux jambes longilines, perchés sur des talons de 20 centimètres. Jupe rose et regards aguicheurs. Le MarraKech.
Des néons aux couleurs fluos éclairent le bout de trottoir, la queue avant la fouille du vigile.
A l'intérieur, les corps ne respirent
pas, ils s'absorbent les uns les autres. Certains trouvent encore la
place pour se déhancher. Les femmes se comptent sur les doigts de la
main. Je me faufile entre ces hommes et pour la première fois depuis que
je suis ici, je peux frôler et regarder sans sentir le désir du sexe
opposé. Impression délicieuse, je savoure ma déambulation.
Au balcon, Astrid Hadad apparait en diablesse. Un sourire maléfique accompagne ses premiers mots : "Si los van a maltratar que al menos se los cojan bien!" Et d'ajouter : "Como buena mexicana sufriré el dolor tranquila..!". Au diable le politiquement correct, le sexualement correct.
La salle se rit d'elle même. Les consciences s'échappent. Les esprits s'évadent le temps d'une nuit.
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